Pour la deuxième année consécutive, l’association pour promouvoir l’écriture et la lecture met en place le concours de la correspondance. Comme pour mieux s’impliquer dans l’actualité, le thème de la lettre de l’année 2018/2019 s’inscrit dans la célébration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage à La Réunion.
Le temps de la rédaction d’une lettre : une heure ? un jour ? Un mois ? il est question de se glisser dans la peau d’un esclave. Vous mettez des mots sur le quotidien, les émotions de Mario. Ce jeune esclave dont la légende nous a ramené une fin de vie presque miraculeuse.
Un premier conseil : trouver son inspiration… Où ? Dans les livres ! Par exemple celui de Christiane Taubira : L’esclavage raconté à ma fille (éd.PH. REY). Elle évoque avec toute sa conviction, sa richesse des mots « les souffrances et les révoltes des peuples victimes de l’esclavage ». (dixit l’éditeur) Deux citations résument à elles seules une période passée (et dépassée ?) celle de l’esclavage : « Une histoire de violence et de beauté. Il se peut que la beauté l'emporte. » « La France, qui fut esclavagiste avant d’être abolitionniste, patrie des droits de l’homme ternie par les ombres et les « misères des Lumières », redonnera éclat et grandeur à son prestige aux yeux du monde en s’inclinant la première devant la mémoire des victimes de ce crime orphelin. »
Un autre ouvrage nous plonge dans la véritable histoire de La Réunion celui de Daniel Vaxellaire : Chasseur de noirs (éditions Flammarion). Très facile à lire. Le narrateur : Guillaume Brancher nous nous fait pénétrer dans les conditions de vie qui furent celles de Mario. Le livre commence ainsi : Je me nomme Guillaume Brancher, fils d'Alexandre Brancher, colon de l'île Bourbon, et de Marie Mirel. J'ai vingt-cinq ans et je sais que je vais mourir.
L’inspiration vient aussi dans les réponses à quelques questions posées : Quelle vie a pu traverser Mario ? Pourquoi a-t-il décidé de s’enfuir du domaine où il travaillait ? Comment occupait-il ses moments de liberté ? Bonne lecture et bon travail à tous.