Albert Jauze est enseignant à la faculté du Moufia, Docteur en Histoire de La Réunion il a accepté de présider le jury du concours de la correspondance initiée par l’association pour promouvoir l’écriture et la lecture à La Réunion « ce qui touche de prêt à l’Histoire de notre île me passionne et je n’ai pu que dire oui à une proposition aussi innovante et originale » affirme-t-il. Le président se rappelle de la première séance de délibération consacrée à la lettre à Madame Desbassayns : « une séance vivante et fortement animée tant que chacun avait sa propre opinion et leurs lettres préférées à défendre » se souvient-il. « C’est vrai que le choix n’a pas été facile à l’époque reconnait le président. Entre cours et corrections, conseils de classes, voyages, activités bénévoles, rédaction d’un ouvrage, Albert Jauze prend le temps de présenter son dernier ouvrages au cours des conférences qu’il donne à travers l’île « je suis sollicité et très heureux de partager ma passion de l’Histoire réunionnaise. La première partie de la conférence est réalisée sous forme d’animation vidéo dans un second temps une interactivité se met en place entre le public et moi-même. Leurs interrogations sont pertinentes reconnaît-il. Les thèmes abordés au cours de ces échanges ramènent Albert Jauze et les participants quand La Réunion s’appelait Bourbon. Les modes de vie des esclaves, des maîtres, l’hygiène alimentaire et bien d’autres sujets domestiques il y a 250 ans. Pour la seconde édition du concours : le président s’impatiente de lire les premières lettres de Mario : « je suis certain que les productions littéraires vont être abondantes et audacieuses ». Alors à vos plumes. Le principe : Au cours de l’année 2018-2019, et dans le cadre des 170 ans de l’abolition de l’esclavage à La Réunion, nous proposons aux amateurs d’écriture de rédiger la suite de la lettre d’un esclave. Une lettre retrouvée près de sa dépouille sous les bougainvilliers. Il tenait dans une main une petite Vierge Noire. La lettre commence ainsi : Je m’appelle Mario. J’avais 13 ans. Je vivais heureux dans mon village là-bas. J’ai été capturé par des hommes méchants. Je suis arrivé à Bourbon au fond d’un navire qu’ils appellent négrier. J’entends les chiens aboyer, les chasseurs sont à ma recherche. Il faut que je vous raconte…