Lorsque Chantal Gaudens découvre les origines d’une de ses ancêtres (pas gaulois mais esclave), elle se prend de passion pour cette femme jusqu’à… en écrire un ouvrage ! et quel ouvrage ! Libertinae est le fruit de son travail d’écriture : « Libertinae est un mot latin qui signifie affranchie » affirme-telle. « Marie Louise a réellement existé en 1802, j’ai retrouvé sa trace à travers les actes civiles : de ventes, de recensement et j’ai quelque peu romancé des passages de son existence » poursuit-elle. La vie Marie Louise est intense : amours dramatiques que l’héroïne décide de surmonter en prenant en main son destin de femme ! Alors que la période n’est pas propice à l’affranchissement, encore moins au métissage, les parents de son homme voient d’un mauvais œil l’union de leur fils. Mais les premiers frémissements de l’abolition vibrent un peu partout dans l’île comme la révolte des esclaves de Saint-Leu prétexte à mieux appréhender l’histoire de La Réunion. Marie Louise obtiendra son affranchissement grâce à ses talents de guérisseuse. « je me suis beaucoup documenter sur la société réunionnaise au cours de cette période d’avant l’abolition » poursuit Chantal Gaudens « et savez-vous que le nom Gaudens est aussi un mot latin qui signifie se réjouir un nom donné à un des premiers esclaves à La Réunion » ? Chantal Gaudens peut se réjouir de nous offrir à travers les pages, une des plus belles histoires de femmes que les amateurs apprécient (en l’occurrence moi). La qualité scripturale, les prénoms des personnages, les lieux de La Réunion nous entraînent immédiatement dans la vie de Marie Louise une femme esclave qui est sortie du « fénoir » en allant « chercher sa liberté d’exister ». Libertinae : 134 pages sur Librinova.com ou « facebook libertinae » à la librairie Gérard.