Depuis plusieurs semaines sur Zinfos, nous vous transmettons l’ensemble des informations concernant l’invité de notre cinquième édition : Charles Baudelaire.
Des livres consacrés à ce poète majeur du XIXème siècle il y en a eu pléthore.
Un des derniers ouvrages consacré à l’auteur « les fleurs du mal » est celui de Marie-Christine Natta. Agrégée de lettres et spécialiste du XIXème siècle, elle a rédigé différents livres et des articles sur le dandysme de l’époque.
A ce propos Charles Baudelaire disait lui-même : « Celui-ci, le poète du dandysme officiel ; celui-là, le poète du dandysme hasardeux et d'occasion ! En relisant le livre Du dandysme par M. Jules Barbey d'Aurevilly, le lecteur verra clairement que le dandysme est une chose moderne et qui tient à des causes tout à fait nouvelles. Baudelaire, Salon,1846, p. 197.
Quant à Albert Camus il cite dans son livre « l’homme révolté » (p.72-74) que « c’est une forme dégénérée de l’ascèse… le dandy est par fonction un oppositionnel. Il ne se manifeste que par le défi. Le romantisme démontre en effet que la révolte a partie liée avec le dandysme ».
Pour en revenir au livre consacré à Baudelaire, Marie Christine Natta ne s’est pas contentée de se nourrir des œuvres, de la correspondance, des notes autobiographiques, des témoignages directes autour de Baudelaire, elle accorde une place à son éditeur de l’époque : Poulet-Malassis. A chaque étape de sa vie, elle met en évidence les contradictions déchirantes de celui qui n’est jamais bien là où il est, qui célèbre les vertus du travail et maudit sa fainéantise, qui rêve d’ordre et de luxe, mais mène une vie de « chien mouillé » (dixit la quatrième de couverture de l’ouvrage).
Si une quinzaine de pages sont consacrées à son séjour dans l’océan Indien, tous les écrits de Charles Baudelaire seront aux couleurs et aux senteurs de ce séjour qui l’aura marqué à jamais. Dans une de ses lettres qu’il écrit en 1848 à Madame Charlotte Fontaine à Saint-Paul (de La Réunion) il avoue :
« Je sais maintenant que la seule embellie de ma vie fut ce grand voyage aux îles. J’y ai découvert l’indigo (…). J’y ai découvert la douceur du vivre-ensemble des hommes de couleurs, de cultures et de croyances différentes.
J’ai compris dans un même regard l’unité du genre humain et la diversité des manières d’être homme sous différentes latitudes. L’île Bourbon est un don immérité à l’humanité ».
Charles Baudelaire, poète sensible à l’âme féminine est le destinataire de la cinquième édition de notre concours de la correspondance.
À l’automne de sa vie Charles Baudelaire nous interpelle :
De ce lointain séjour à Bourbon, je garde le souvenir de Dorothée, la belle affranchie « obligée d’entasser piastre sur piastre pour racheter sa petite sœur » ? Et la dame créole aux charmes ignorés ? Et la Malbaraise « grands yeux de velours ». Que sont-elles devenues ? Comment vivent les femmes aujourd’hui là-bas « au pays parfumé que le soleil caresse ? »
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