Le concours de la correspondance est une action menée depuis plusieurs années par l’association pour promouvoir l’écriture et la lecture. L’objectif ? encourager bon nombre d’amateurs d’ici et d’ailleurs à tracer des mots sur une page blanche.
Au cours de la sixième édition 2023/2024, Irène Frain, romancière et journaliste, interpellait les amateurs : comment un jeune esclave a-t-il pu découvrir la fécondation de la vanille de Bourbon ? Qu’est-il devenu ? Racontez-moi son histoire !
Les senteurs de la vanille ont inspiré bien des passionnés d’écriture…Cette année, deux jeunes hommes de 28 ans se sont fait remarquer par la qualité, le style d’écriture !
François Jobart, gagnant de La Réunion, est professeur des écoles à Saint-Denis. Il recevra un bon cadeau de 100 euros de la part de Provanille à dépenser à la librairie Gérard. Il se dit « surpris et ému par cette réussite inattendue ». Sa lettre a retenu l’attention du jury : « j’avais assisté il y a quelques mois à une pièce de théâtre au Grand Marché sur le thème de la vanille. J’en ai gardé un excellent souvenir » souligne-t-il. « J’ai découvert le concours sur le site de Zinfos, l’histoire de la pièce m’est revenue. J’ai tenté d’écrire ce que j’avais gardé en mémoire : la féérie de la pollinisation, les saveurs dégagées par la vanille », poursuit François Jobart. Féru de littérature, il se passionne aussi pour l’écriture : « j’écris beaucoup de nouvelles, de poèmes » révèle notre gagnant, « j’ai envoyé ma lettre comme une bouteille à la mer. Je ne m’attendais pas à retenir l’attention du jury ». Et pourtant sa lettre a bien été classée la meilleure parmi les sept finalistes.
Du côté de Romain Lizé, impliqué dans « les ressources humaines et informatique », précise-t-il, la démarche est tout autre. « Je participe régulièrement à des concours d’écriture. Mon rêve est de me rendre un jour à La Réunion, faire des randonnées, une autre de mes passions », souligne-t-il. « J’ai découvert sur le site « concours des nouvelles » l’action de l’A.P.P.E.L. La consigne est précise. Le cadre est carré avec pas plus de quatre cent mots. C’est difficile de se contenir à une quantité de mots mais cela m’a permis d’aller à l’essentiel : me documenter dans la grande librairie de ma ville de Poitiers et me projeter dans la vie de ce jeune esclave, poursuit-il. « Pour moi, écrire reste une belle invitation à s’évader vers un ailleurs accessible, voire inaccessible. Il y a mille manières d’écrire à une personne. Je suis ravi, satisfait par le choix du jury ». Et de poursuivre : « cela m’encourage à aller de l’avant. Je termine mon premier ouvrage ».
Deux récompenses dédiées à deux jeunes hommes qui écrivent « depuis toujours », ont-ils affirmé.
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